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Channel: LA BORNE, CÔTÉ CÉRAMISTES.
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La cuisson de Steen Kepp à La Borne en juillet 2007.

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 À voir la concentration absolue de Steen Kepp durant ces journées de juillet, on pouvait comprendre que la cuisson de ses pièces est une affaire complexe. Bientôt je vous raconterai comment Steen a organisé sa cuisson, ce sera une autre histoire qui devrait intéresser les profanes, mais aussi les spécialistes. En attendant je résume : aux divers emplacements du long four tunnel correspondent différents modes de cuisson. L'enfournement des pièces en découle. Tel style de décor, telle terre (ou mélange de terres), telle forme, trouveront leur plus belle expression à un endroit précis du four et pas un autre. La cuisson à flamme directe peut être complétée par un embraisement (les pièces séjournent dans un "bain" de braises), et/ou par un refroidissement dans du charbon de bois. Les températures dans les parties du four sont un paramètre supplémentaire, la chimie des gaz un autre encore. Le rigoureux bonhomme semble ne rien laisser au hasard, afin qu'il ne reste que le hasard de la cuisson…

Après la restauration de son four, l'enfournement, le feu et le refroidissement, le défournement, Steen Kepp est retourné à son atelier en Suède. À coté du mini reportage sur la cuisson, voici les premières images des pièces réalisées lors de cette aventure. Je les ai reçues il y a quelques jours, c'est beau hein ?… Pas besoin de faire de commentaires. 

Les photos sont de Jean-Marie Jacquet, de La Borne. 

Le site de Steen : http://www.steenkepp.com/

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Éric Astoul, un voleur de feu !

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Mardi 15 avril. De grands vases aux courbes généreuses, des sculptures comme taillées en force dans la matière, le grès cuit comme dans un enfer... Éric Astoul, c'est le contraire de la mièvrerie. Il n'essaye pas de nous séduire, il nous montre des oeuvres fortes et construites, aux formes affirmées, dans des matières qui rappellent les origines du monde. Je ne peux pas en témoigner, mais on dirait bien que, caché pas loin, ce diable d’Éric a vu la création de la terre et l'apparition du feu…

Du 5 avril au 12 mai

Centre de création céramique. La Borne  - 18250 Henrichemont.

Ouvert tous les jours de 14 h à 19 h. Sauf le mardi hors vacances scolaires.

02 48 26 96 21

http://www.ceramiclaborne.org 

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Dans l'atelier de Marie-Laure Cantuel.

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Marie-Laure Cantuel a connu La Borne en 1989 alors qu’elle commençait un stage chez Roland Bottani. En 1993 elle s’installait définitivement dans une petite maison où elle vit toujours, près de sa salle d’exposition, au bord du chemin des usages. L’atelier tout proche a été bâti en 1997. C’est là que travaille Marie-Laure, dans la lumière du petit jardin un peu sauvage qui entoure l’atelier. 

“J’ai fait de la poterie pour quitter Paris, et aussi j’avais besoin d’une activité qui me convienne vraiment. C’est ainsi que j’ai appris le tournage au CNIFOP en 1988 et 1989, puis j’ai travaillé trois ans chez Roland Bottani.”

On reconnaît les pièces de Marie-Laure Cantuel au premier coup d’oeil. Les formes sont simples et affirmées - mais élégantes, les décors végétaux posés d’une main sûre sont légers mais sans mièvrerie, dans des coloris à la fois gais et raffinés. Pour ceux que la technique intéresse, ce sont des terres vernissées cuites au four électrique à 980/1000 degrés.

Marie-Laure situe le “déclic” de sa récente évolution lors d’un stage chez Claude Champy, et depuis elle poursuit une recherche plus personnelle de formes et de décors parallèlement à sa production habituelle. “J’ai commencé par des bols avec des décors très graphiques, et maintenant je fais évoluer les formes elles-mêmes, ce qui m’amène à créer des graphismes différents.”  ...Il semble bien que c’est à La Borne que Marie-Laure a trouvé le terrain favorable à son évolution.

Marie-Laure Cantuel. Chemin des usages. La Borne. 18250 Henrichemont.  02 48 26 77 82.

ml.cantuel@wanadoo.fr

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David Whitehead, du Cap à La Borne.

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C’est en 1986 que David Whitehead, entre deux missions de géomètre fait connaissance avec la céramique à l’atelier “Terra Potter” en Afrique du sud.  Il y travaille six mois et s’en va vers d’autres cieux, en Écosse, pour effectuer un stage. Il y restera quatre ans chez divers potiers. Successivement à Caithness, puis dans les Higlands, enfin dans l’île de Skye. C’est en Écosse qu’il découvre la cuisson au bois. Il entend parler de la Borne pour la première fois par Roz Herrin rencontrée lors d’un détour en Grèce. Premier contact avec La Borne en 1992 pour un an, retour en Afrique. En 1994 il s’installe pour de bon et construit un four couché (à bois), avec Isabelle Coeur. Depuis il est toujours parmi nous.

David n’est pas un homme de longs discours...“À La Borne je peux pratiquer une autre manière de cuire, je me sens libre pour trouver ma propre voie. Ici ma fascination pour  la matière et le métier se renouvellent, je suis mon instinct… et puis vas y !”

L’air de rien, les vases de David Whitehead, avec leurs quelques accidents anguleux suggérés, accrochent superbement la lumière... et la flamme. Ils accrochent aussi le regard du spectateur qui s’étonne, s’attarde et revient sur l’objet. David façonne des formes pleines, tendues, équilibrées, d’une harmonie qui est bien à lui. Avec sa récente production dopée par une belle cuisson, il atteint une nouvelle étape…”je suis mon instinct… et puis vas y !”

C'est dans la grande salle du CCCLB que David Whitehead expose ses nouvelles céramiques. L’exposition a lieu du 27 septembre au 24 novembre 2008. Ouvert tous les jours de 14H à 18H sauf le mardi. 

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Visite d'atelier, chez Dominique Garet et Roz Herrin.

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L’atelier de Dominique Garet et Roz Herrin est situé au bord d’un des nombreux chemins de la Borne. Pour trouver l’atelier c’est simple, leur four à bois à trois chambres fait face au four ancien d’Octave Foucher, restauré par la commune d’Henrichemont, à La Borne d’en bas. On reconnaît aussi les lieux à un ensemble sympathique de pots de jardin, d’oiseaux de terre, disséminés parmi les fleurs et des bosquets de bambous. 

Le four à trois chambres est destiné à la cuisson de la poterie décorative d’aspect brut avec enfumage à haute température, qui donne de si beaux rouges bruns. Nos deux potiers utilisent également un four à gaz pour la poterie décorée et émaillée. Roz utilise aussi un autre four à bois pour des cuissons au sel. En tout, trois fours pour des productions aux matières et coloris très variés ...et pour des usages très divers qui vont des très grands pots de jardin aux objets décoratifs ou usuels pour la maison, vaisselle, flacons, vinaigriers, en passant par les épis de faîtage. Tout cela est joliment exposé, sur les rayons rustiques de l’ancienne grange entourée de verdure.

Dominique Garet est venu à La Borne pour la première fois en 1979. En 1982, il a construit le four à trois chambres avec Janet Stedman dans le cadre de leur atelier commun. Roz Herrin (qui avait déja pratiqué la poterie en Angleterre durant plusieurs années), est arrivée à La Borne en 1990. Elle a travaillé dans plusieurs ateliers avant de rejoindre celui de Dominique en 1992. 

Les groupes peuvent, sur rendez vous, assister à des démonstrations de tournage, avec explications et commentaires. Téléphoner au 02 48 26 75 23.

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Didier Potelune, potier bornois de fil en aiguille.

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Didier Potelune est un enfant de La Borne. Il est né à La Borne d'en bas où son grand père était sabotier et son père travaillait pour les Eaux et forêts. Il jouait déjà avec la terre dans son enfance, en compagnie d'autres gamins du village il triturait l'argile, modelait des bonshommes, faisait des sifflets, chez "le Tienne". "Je crois bien que tous les enfants de La Borne sont passés chez ce potier", raconte-t-il en riant. 

Plus tard, au retour du service militaire, il hésitait encore sur le choix d'un métier, mais était décidé à ne pas aller travailler en ville. "À l'époque c'était le plein boom de la poterie, alors sur le conseil de sa fille, j'ai demandé à Jacques Migeon s'il avait besoin de quelqu'un dans son atelier... Et le travail m'a plu." C'est ainsi que, de fil en aiguille, de génération en génération, de mariage en mariage, l'ancienne poterie de Jean Foucher, puis d'Alexandre Foucher, devenue poterie Jacques Migeon, est devenue Didier Potelune. 

La production a évolué, elle aussi : avec Jacques Migeon, plus de poterie utilitaire (saloirs, pots à lait, ustensiles domestiques), mais plutôt des pichets, de la vaisselle et des vases pour la maison ; on y retrouve les formes traditionnelles en grand nombre. Avec Didier Potelune, l'évolution se poursuit vers encore plus d'objets décoratifs, des  formes et des couleurs nouvelles et l'emploi de nouveaux émaux. En effet dit il, "les goûts du public changent, car dans la poterie aussi, il y a des modes". Mais l'esprit local est toujours bien présent, avec les pichets, et toujours des formes issues de la tradition bornoise. 

Tradition aussi pour l'argile, que Didier va chercher dans les "trous à terre", où l'on extrayait encore la matière première il y a environ cinquante ans. Il est le dernier potier  de La Borne qui s'approvisionne de cette façon.

L'exposition de la poterie Potelune est visible tous les jours à La Borne d'en haut. Mais on peut aussi rencontrer Didier sur un marché potier de la région (à Morogues ou Saint Palais), ou encore sur un marché de Noël....

> Didier Potelune, artisan potier. La Borne d'en haut. 18250 Henrichemont. Magasin ouvert tous les jours. 02 48 26 79 54. cdpote@hotmail.fr

Huitième marché potier de Morogues au château de Maupas.

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Samedi 7 et dimanche 8 août, c'était le marché potier de Morogues dans le cadre si agréable du parc du château de Maupas. Sous les ombrages des arbres séculaires, au pied du château, les stands déroulaient leurs poteries aux couleurs et matières diverses, grès, raku, terre vernissée, et aussi des sculptures. Pas loin, les démonstrations de tournage de pots, les activités pour les enfants, la librairie, la musique, le restaurant et la buvette. Bien, sûr on pouvait aussi visiter le château ! De l'avis de beaucoup, c'est une des plus jolies sorties de l'été pour faire des emplettes et des cadeaux, et passer un agréable moment. Juste à côté, les caves de Morogues et Menetou-Salon font portes ouvertes... Notez la date sur votre agenda pour l'an prochain.

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Dans l'atelier de Brigitte Marionneau.

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Près du poêle bornois qui chauffe doucement, on prend le temps d'un café dans l'atelier que Brigitte Marionneau a installé à la Rongère (pas loin de la Borne) en 1989. Avant elle, deux céramistes ont travaillé dans ce local. Cette année l'intérieur de l'atelier vient d'être refait et isolé, tout est lumineux et net, mais on voit que quelque chose se prépare. Aujourd'hui les dernières sculptures et d'autres pièces récentes sont prêtes à être emballées, elles partent dans quelques jours pour une exposition à Paris.

On bavarde. "À l'origine, je me destinais à l'agronomie, mais je m'intéressais à d'autres choses encore. Je suis passée de la terre à la terre avec mes années de formation chez Camille Virot. J'ai pu ainsi confirmer mon intuition, oui j'étais faite pour cette forme de travail... Mais qui dit la terre, dit aussi l'eau et le feu". Mais qui dit céramique dit aussi formes ?  "Faire l'expérience de la sculpture céramique ce n'est pas seulement penser et construire la forme, c'est entrer en interaction avec elle dans le temps de la cuisson, et ainsi la recréer en quelque sorte". 

La nouvelle série de sculptures et poteries en raku que Brigitte Marionneau se prépare à expédier est toute en lumière et en blancheurs (avec un s). On y lit la douceur et la rigueur des formes. J'y vois une parenté avec les oeuvres du grand Étienne Hajdu, pas dans la ressemblance, mais dans l'alliance de la matière et de la recherche de pureté ; c'est dire si j'en pense du bien. 

> L'exposition a lieu à la galerie "Collection" des Ateliers d'Art de France, 4 rue de Thorigny à Paris 3e (métro Saint Paul). Elle commence le 3 décembre et se termine le 22 janvier. Les horaires d'ouverture : du mardi au samedi de 11h à 12h15 et de 13h à 19h.

> Mini bio.

1983-1988. Brigitte Marionneau étudie le Raku auprès de Camille Virot.

1989. Elle installe son atelier à Parassy, près de La Borne.

1990. Elle crée à Bourges un atelier dans lequel elle donne des cours de raku.

1999-2006. Brigitte enseigne aux ateliers publics (atelier terre) à l'École des Beaux Arts de Bourges.

> Mini infos. 

Cours de céramique raku.

Les cours ont lieu le mardi, de 10 heures  à  12 heures, puis 13h45 à 15h45,  16h à 18h, 18h30 à 20h30. Et le jeudi: de 18h30 à 20h30.

Atelier 15 rue Bourbonnoux. 18000 Bourges.

> Brigitte Marionneau. La Rongère 18220 Parassy. 02 48 64 36 70. contact@bmarionneau.fr    Site web :http://bmarionneau.fr/


Teresa Gironès "je suis heureuse d'exposer à La Borne".

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Elle nous arrive de Catalogne, auréolée de ses deux cents expositions un peu partout dans le monde. Teresa Gironès est accompagnée de ses sculptures céramiques, une troupe de personnages qui constituent un monde étonnant. L'exposition de La Borne nous présente de nombreuses et fraîches jeunes femmes souriantes à la mode d'aujourd'hui, d'autres pensives, rêveuses, boudeuses, mais aussi des visages à l'expression tragique suite à l'intense émotion que Teresa Gironès a ressentie après les attentats de Madrid, le 11 mars 2004.


Bonheur, chagrin, tendresse, rêverie, souffrance, tous ces visage, tous ces regards nous parlent et nous révèlent leurs sentiments secrets. Les sculptures de Teresa Gironès sont le reflet de sa personnalité. Une oeuvre engagée, forte et chaleureuse, qui révèle la nature spontanée de l'artiste.

Les sculptures céramiques de Teresa Gironès sont des oeuvres accomplies par l'harmonie et l'expressivité des formes, l'utilisation des matériaux de la céramique et du décor. Les oeuvres de Teresa Gironès expriment idées et sentiments, elles sont emplies d'une profonde humanité qui touche chacun de nous, elle dépassent les frontières du décoratif pour engager un dialogue humain avec le spectateur.

Elle énonce clairement le sens de son travail par ces paroles : "Mon oeuvre actuelle est centrée sur l'être humain. Je suis passée d'un processus logique - la fabrication d'objets en céramique - à celui d'exprimer des sentiments. Derrière l'expression d'un visage, de la figure d'un enfant, d'un jeune homme ou bien d'une femme, je cherche l'ironie, le chagrin ou l'incompréhension, la complicité ou l'absurde, je cherche à montrer l'évidence d'une image, très souvent aimable, mais qui transmet quelque chose de plus à ceux qui la regardent".


Teresa Gironès est peintre, sculpteur et céramiste, quelques dessins et des tableaux petit format qui illustrent ces aspects de son talent, complètent cette belle exposition.


> Exposition du 2 avril au 10 mai. Centre de céramique contemporaine de La Borne

La Borne. 18250 Henrichemont. 02 48 26 96 21. Ouvert tous les jours. Horaires du 1er mai au 30 septembre de 10 à 19 heures, du 1er octobre au 30 avril  de 11 à 13 heures et de 14 à 18 heures.


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Centre de céramique contemporaine. 2012 : nouvelle saison et nouveau départ.

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Le vernissage de l'exposition "un céramiste un peintre se rencontrent" a permis de connaître le programme des expositions 2012 du Centre de céramique contemporaine de La Borne. Mais, avant de parler des discours, il faut souligner la joyeuse créativité qui s'exprime dans cette exposition que je vous engage à visiter sans plus attendre (11 février 2012 au 13 mars 2012). Variété des modes d'expression, des formes, des styles, des décors et des couleurs, mise en place, éclairage, ici tout est réuni (et réussi) pour le plaisir des yeux. Pour les curieux, les collectionneurs et les amateurs d'art c'est un vrai bonheur (....et les oeuvres proposées à prix doux sont nombreuses).

Après un discours d'introduction très sobre de Sylvain Pascaud (Président de la Communauté de communes, gestionnaire direct du Centre à partir de 2012), Dominique Legros a retracé le parcours de l'association des céramistes de La Borne (ACLB) depuis sa création en 1960 et ses efforts obstinés pour voir s'ouvrir un jour un centre d'expositions digne de ce nom. Il faut le rappeler, c'est aussi l'association qui a défini le cahier des charges sur lequel le projet architectural a été établi. Brigitte Marionneau (responsable de l'exposition) a présenté avec enthousiasme l'ensemble des travaux réunis dans cette exposition où la réalisation d'oeuvres communes par des céramistes et des peintres a libéré et décuplé l'imagination et la créativité des artistes. Une exposition qui témoigne de la vitalité bornoise et qui fera date.

2012, un nouveau départ.

La presse régionale s'est faite l'écho d'un début un peu difficile pour le nouveau Centre de céramique contemporaine. Si la fréquentation du site a été considérablement plus élevée (probablement plus de vingt mille visiteurs par an), l'économie et l'organisation du projet n'ont pas donné entière satisfaction aux partenaires que sont la Communauté de communes et l'Association des céramistes de La Borne. La régie confiée à une société privée a donc cessé à la fin de 2011. Une page est tournée, il reste maintenant aux partenaires à élaborer ensemble un plan de travail, un budget et des méthodes fondées sur la transparence. Un hebdomadaire régional annonce des chiffres de déficit, mais en dehors de tout contexte comptable ; on ne peut donc savoir si c'est du lard ou du cochon (les lecteurs sont bien informés !). Pas étonnant d'ailleurs, puisque l'Association des céramistes a vainement demandé depuis plus d'un an que les comptes soient présentés comme prévu dans la convention de partenariat. L'année 2012 sera donc celle d'une nouvelle collaboration et d'un nouveau départ...du bon pied, espérons le.

Visite d'atelier. Chez Svein Jensen.

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Svein Hjorth Jensen est né en 1946 à Porsgrunn, ville côtière de Norvège située à une centaine de kilomètres au sud ouest d'Oslo. Après avoir appris les bases du métier en Norvège durant trois ans avec Ivar Tandberg, il quitte son pays pour la France et il travaille chez Jean-Bernard Tessier, potier en Champagne. En 1970, attiré par La Borne, il vient visiter le village... Cette rencontre lui sera fatale (!), Svein n'a plus quitté La Borne depuis ! 

Lors de ses débuts Svein Jensen cuisait bien évidemment au bois. Puis il a voulu élargir et varier sa production avec les émaux, une recherche et une pratique qui durent encore. C'est ainsi qu'il s'est orienté vers un travail graphique et la recherche de nouvelles formes, de nouveaux coloris et de motifs décoratifs. Les céramiques de Svein Jensen sont tournées, modelées ou travaillées à la plaque. Le décor des pièces est réalisé en émaillage par superposition d'émaux, les décors ou les motifs sont obtenus par la technique de réserve à la cire, les coloris sont riches et variés. Les cuissons au gaz se font dans un four de six cent litres, en oxydation ou réduction à 1300°. On reconnaît de loin ses céramiques aux formes affirmées et élégantes et émaillées de coloris profonds et toniques. Il n'y a pas de doute, Svein Jensen s'y connaît en émaux. 

Mais la nostalgie de la cuisson au bois et de la terre brute l'ont repris...   

Tout en poursuivant sa production émaillée, il a construit un grand four à bois de six mètres cubes de type anagama en 2004, et s'est lancé à nouveau dans des cuissons haute température et de longue durée, à la recherche des effets des flammes, de la violence de la chaleur, des cendres sur la matière brute. (suite sous les photos)

Cliquez sur une photo pour voir en grand et ouvrir l'album. 



Les cuissons durent de quatre à cinq jours avec des équipes de deux à trois personnes qui se relayent toutes les huit heures. La consommation par cuisson est d'environ vingt-cinq stères de bois. Svein fait en moyenne une ou deux cuissons au bois par an. 

Svein expose et vend dans sa boutique à La Borne ou dans des expositions en France et à l'étranger, et notamment au Centre de céramique contemporaine à La Borne. Il a exposé également à la fameuse Galerie Sauvaire à Paris pendant dix ans, et chez "Terra viva" à Saint Quentin la poterie. 

On verra ses céramiques aux pays Bas au musée de Tegeln et aussi chez Loes et Renier à Deventer à la fin 2012, à Troyes cet hiver, et probablement dans une nouvelle exposition au Centre de céramique contemporaine de La Borne en 2013.

Art Table ! ...au Centre de céramique contemporaine de La Borne.

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L’Association des céramistes de La Borne présente en cette fin d’année 2012, une exposition nommée Art Table ! au Centre de céramique contemporaine. Car dans notre terroir voué à la gourmandise, aux fromages et aux bons vins, la céramique est de toutes les agapes !

Pas de suspense, j'annonce la couleur tout de suite : c'est une exposition joyeuse, originale, diverse, non conformiste, inventive, belle et étonnante. Mais oui ! Trente céramistes (dont quelques uns associés à des plasticiens) participent à cette aventure.  Des plats et assiettes extraordinaires et ordinaires, et aussi des installations comme la mobylette pique-nique, le repas de pilules du vingt-et-unième siècle, la cuisine soufflée par le vent, une batterie de cuisine inusable ...etc. Et c'est, à mon avis, bien plus créatif que ce que j'ai vu à l'ennuyeuse biennale de Bourges cette année.

Ces quelques photos sont un aperçu très partiel de l'exposition, j'espère qu'elles vous donneront envie d'en voir et d'en savoir plus.

Dans plusieurs restaurants de la région, les repas seront servis pendant le mois de décembre dans les assiettes créées pour l'occasion par les céramistes bornois. À la fin du repas, achetez votre assiette et emportez la !  Voici la liste des restaurants : Le Bien Aller à Aubigny sur Nère. Le d'Antan Sancerrois à Bourges. La Récréation gourmande à Villegenon. Le Chat à Villechaud (Cosne sur Loire). La Courcillière à Bourges. Les Monts damnés à Chavignol. La Pomme d'or à Sancerre. Et aussi chez le vigneron Daniel Chotard à Crézancy en Sancerre.

> Exposition du 17 novembre 2012 au 6 janvier 2013. Horaires 14 heures à 18 heures (sauf les 1er janvier et 25 décembre). Entrée libre.

Un catalogue en couleurs présente les réalisations, assorti de textes "avisés et décalés" sur le sujet des arts de la table, à la librairie du Centre céramique au prix de 15 euros.

Centre de céramique contemporaine. La Borne. 18250 Henrichemont.  02 48 26 96 21. Site web : www.laborne.org/

Cliquez sur une image pour l'agrandir et ouvrir l'album.


Morogues. Onzième marché potier.

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Le joli espace mi ensoleillé, mi ombragé qui se cache derrière la salle des fêtes était à nouveau le cadre du onzième marché potier de Morogues les 3 et 4 août. Plus de trente exposants (trente sept exactement), un soleil resplendissant (et la chaleur qui l'accompagne) étaient au rendez vous. Nombreux chapeaux de paille et lunettes de soleil, buvette et menu potier avec assiette à emporter ...etc. Il y avait comme toujours de nouveaux venus et des anciens parmi les potiers présents. Voici justement quelques photos des nouveaux, mais attention il y a nouveaux et nouveaux...`

> Cliquez sur une vignette pour agrandir la photo et ouvrir l'album.

En page d'accueil : Marion Dallois-Severijnen. La Borne. 02 48 26 96 51. marion@severijnen.fr  Site web : http://lesitedemarion.fr/


"Tout feu tout grès" un film de Petra van Heesbeen.

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Environ soixante dix personnes ont assisté à la projection du film de Petra van Heesbeen, "Tout feu tout grès" au Centre de céramique contemporaine de La Borne lundi 19 septembre. Tout d'abord Petra van Heesbeen présente brièvement son film qui "exprime la reconnaissance envers ceux qui travaillent la terre", puis "je suis potière, pas cinéaste, alors merci à Herman Logtenberg et Sonja Koopal qui m'ont aidé à réaliser ce projet". Et elle ajoute "Je suis venue pour la première fois à La Borne il y a quarante ans, et ce fut un coup de foudre !"

Avec ce film l'auteur joue le rôle de guide et conduit le spectateur à la rencontre de la terre à grès et de la poterie, d'abord à Saint Amand en Puysaie puis à La Borne, lieux qui ont joué et jouent toujours un rôle très important dans l’histoire de la céramique. Extraction de la terre, anciens, fours à bois, ateliers et lieux d'exposition, nombreux témoignages, de la Puysaie à La Borne on suit avec intérêt ce voyage instructif et surtout pas ennuyeux, qui exprime l'amour du grès ressenti par l'auteur. Facile d'accès, "Tout feu tout grès" est aussi un film de vulgarisation pour tous les publics qui mérite d'être largement diffusé. Tout cela a certainement touché les nombreux céramistes bornois participant à cette soirée, puisqu'ils l'ont manifesté par des applaudissements nourris.

S'il fallait résumer Petra van Heesbeen d'un seul mot ce serait : enthousiasme. Ses yeux pétillent et ses mains s'agitent pour souligner ses propos ; elle est intarissable quand elle parle de son métier.
Petra van Heesbeen fait des études de céramique à l’École des Beaux Arts, aux Pays-Bas de 1970 à 1974. C'est dans ce cadre qu'elle se rend à La Borne en 1973 avec un groupe d'étudiants. "J'ai vu la terre pour la première fois chez François Cadet, l'aspect de la terre, la pyrite, les dépôts de cendre après la cuisson au bois m'ont séduite. Ça a été comme un coup de foudre".
"Il n'y avait alors en Hollande que des fours électriques, pas de fours à bois, et la terre locale est de l'argile à faïence. Alors nous avons commandé vingt tonnes de terre d'ici et les avons fait livrer en Hollande !"

Très vite Petra revient à La Borne où elle et travaille avec Steen Kepp, de retour du Japon avec Christine Pedley, plus tard elle construit un four à gaz avec Anne Kjaersgaard à Laspeyre. Et après quelques voyages et expositions dans divers pays d'Europe, elle fait l'acquisition d'une maison à Neuilly en Sancerre en 1993. Elle partage son temps entre la Hollande et la Borne et encore d'autres voyages, notamment trois voyages d'étude à la rencontre des potiers de Chine. Conférences, expositions personnelles et collectives ...jusqu'à ce film qui est la version française du premier montage qui est une version ...hollandaise. Je ne vous énumèrerai pas le solide curriculum vitae de la dame, on le trouve sur son site web. >>> Lien.

Les céramistes de La Borne présentent "Architectures utopiques" au Centre céramique.

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L'utopie du Centre de Céramique contemporaine a vu le jour après des années d'efforts de l'association des céramistes de La Borne, qui a réussi à vaincre l'indifférence des pouvoirs publics (rappelons aussi que le projet culturel et le cahier des charges du centre ont été conçus par l'association des céramistes). Le choix du thème "architectures utopiques" pour l'exposition de 2013 est donc tout à fait dans le ton (un hasard ?). Autre hasard, le choix de l'illustration de la couverture du catalogue de l'exposition, un détail de la charpente du nouveau Centre dessiné par Achim von Meier. 

Le soir de l'inauguration, Lucien Petit, Président de l' Association Céramique La Borne a présenté l'exposition. Voici le texte de son allocution. En bas de page, quelques photos donnent un aperçu très partiel de la trentaine d'œuvres que l'on peut voir au Centre de céramique contemporaine.

" Bienvenue dans ce ballet céramique qui se joue pour vous et avec vous mais ne se joue pas de vous, vous en jugerez de vous-même.

Cette exposition peu nous interroger : notre village tourne-t-il autour de la terre ou, au contraire, la terre tourne-t-elle autour du village ? Faut-il appeler Aristote, Copernic et Gallilée à la rescousse ? Non, Nadia Pasquer nous donne la conclusion: la céramique est l’astre et  La Borne  est en mouvement !

En cette période complexe, à l’heure où la culture et les arts ont besoin d’être soignés et transmis au plus grand nombre, où les environnements et modes de vie sont en questionnement, où la recherche de cohérence et de mieux vivre est un moteur puissant, l’Association Céramique La Borne est heureuse de s’inscrire dans la réflexion historique des "Architectures utopiques" en proposant une exposition constituée d’œuvres de ses membres.

Elle s’inscrit ainsi dans un chantier beaucoup plus vaste concernant les préoccupations étatiques en matière d’accessibilité et de sensibilisation des publics.

Rappelons que dans notre région, le 5 septembre dernier la ministre de la Culture Aurélie Filippetti a inauguré le nouveau FRAC Centre à Orléans, permettant ainsi l’ouverture d’une des plus impressionnantes collections de maquettes et dessins liés à l’architecture.

Une exposition d’art n’est pas seulement une monstration, nombre d’entre elles ont été un maillon de cette grande chaîne qui change le monde. Beaucoup d’artistes ont repensé la ville et ses organes, proposant de nouveaux repères dans un ailleurs imaginé. Cet "en aucun lieu" qu’est l’utopie devient parfois la base de projets architecturaux colossaux encore existants aujourd’hui. Pensons au Familistère Godin ou à la Cité radieuse de Le Corbusier...


En 2014 "La Borne invite les Belges" Rencontres céramiques internationales.

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Depuis longtemps, les passionnés de céramique, amateurs, professionnels ou simples curieux se rendent à La Borne pour des d’évènements comme les symposiums de 1977 et 1978 ou les cuissons collectives et festives de "La Borne en feu" en 1990, "La Borne s'enflamme" en 2007 et "La Borne l'amour du feu" en 2010, et encore d'autres nombreuses rencontres et expositions internationales. Et cette année, pendant une semaine se dérouleront les douzièmes Rencontres céramiques internationales destinées aux professionnels et au grand public, organisées par l'Association des céramistes de La Borne, comme les événements précédents. 

A partir du 26 juillet, dix neuf céramistes et sculpteurs belges travailleront et exposeront jusqu’au 2 septembre au Centre de céramique contemporaine de La Borne. Artistes de renom international et nouveaux talents montreront au public la diversité des modes d’expression actuels.  

Des bols seront cuits dans le four anagama du centre, ainsi que lors les cuissons raku au bois animées chaque jour par les céramistes Dalloun, François Maréchal et Jean-Pol Urbain. Patrice Voelkel viendra construire et cuire un four en bouteilles de verre. Frans Gregoor participera aux démonstrations tout comme Thérèse Lebrun (paper-clay), Vincent Kempenaers, ainsi que plusieurs céramistes Bornois dont Georges Sybesma, Hervé Rousseau, et Dominique Legros. Anne Leclercq, directrice du WCC-Belgique et Ludovic Recchia présenteront la céramique belge contemporaine lors de conférences; Jacques Peiffer et trois archéologues interviendront également en alternance avec des séances de cinéma consacrées à la céramique belge. Tous ces événements se succéderont du 26 juillet au 1er août, ils seront ponctués par des soirées musicales et festives, avant le marché de potiers de Morogues, les 2 et 3 août, qui lui aussi accueillera une quinzaine de potiers belges. 

Rencontres-2009.

> L'exposition "D'art et de feu" présentera les œuvres récentes de dix neuf céramistes belges, venus du nord au sud du pays, figures connues internationalement ou talents émergents. Elle sera le reflet du bouillonnement créatif des artistes belges, de la diversité des modes d'expression et des personnalités. On peut y reconnaître quelques grands courants : le détournement d'objets trouvés (Caroline Andrin), les installations (Coline Rosoux, Coryse Kiriluk), la poésie du travail d'orfèvre (Nathalie Doyen, Mieke Everaet, Lut Laleman ou encore Thérèse Lebrun), les architectures de Jean-Claude Legrand, l'explosion de couleurs vives d'Antonino Spoto ou les graphismes débridés de Vincent Kempenaers. Citons l'esprit corrosif ou déjanté des œuvres d'Yves Malfliet ou de Peggy Wauters qui propose son divan plein de peluches aux visages de céramique. Toutes les facettes de la création céramique en Belgique, nous rappellent que le pays est à la croisée des langues et des cultures, à la fois nordiques et méridionales, fruit des dominations successives des siècles passés, et riche de sa diversité culturelle.

L'art céramique à La Borne. Un essai de François Lerat.

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Village actif de potiers traditionnels, lieu d'accueil et de création pour plusieurs générations de céramistes, La Borne est devenu un foyer artistique de renommée internationale. François Lerat (fils de Jacqueline et Jean Lerat), qui travaille inlassablement pour faire connaître l'œuvre de Jacqueline et Jean, vient de publier un article qui est un résumé historique et artistique d'un grand intérêt.

François Lerat brosse à grands traits l'histoire et la transmission des savoirs, les échanges, les influences, qui ont fait la richesse et la variété de la création des céramistes installés à La Borne (et qui agissent encore). Il déroule pour le lecteur l'aventure de ceux qui "ont su prendre une place particulière dans les mouvements artistiques mondiaux de la deuxième moitiè du XXe siècle". 

Pour François Lerat le "développement artistique s'est fait  à partir de ses ressources propres, humaines et naturelles (argiles à grès et bois). Son attractivité et sa proximité de Paris  lui ont permis de se créer un modèle spécifique qui a su évoluer depuis les années 1950 jusqu'à aujourd'hui. Cet autodéveloppement est sa force du fait de son autonomie et sa faiblesse, du fait de faibles ressources. La céramique actuelle ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui s'il n'y avait eu les recherches artistiques menées à La Borne après 1945 et l'accueil chaleureux de nombreux stagiaires étrangers".

Je vous encourage à lire cet essai synthétique, mais riche et détaillé, sur l'histoire et l'évolution de la création bornoise, ses acteurs, les influences artistiques, les personnalités qui s'y sont intéressées.... Un document qui sera pour de nombreux lecteurs à la foi une découverte, une mine d'informations et une source de réflexion.
En effet, l'auteur s'interroge aussi sur le devenir de l'art céramique, sa place dans l'art d'aujourd'hui, sa place sur le marché de l'art, le peu d'intérêt - voire l'ignorance - que lui porte la critique d'art (on pourrait y ajouter les pouvoirs publics). Cette dernière partie qui conclut l'article de François Lerat est une question pour l'avenir, un défi pour à nouveau "démontrer que La Borne occupe une place éminente dans l'art contemporain".


> "La Borne et l'art contemporain, essai" par Jean François Lerat. Publié sur le site "Jacqueline & Jean Lerat". >>> Lien.

> Lire dans gilblog : Le musée du Berry à Bourges met la céramique de La Borne en réserves, par François Lerat. >>> Lien.

Les douzièmes rencontres internationales de La Borne, avec les céramistes belges.

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Les douzièmes rencontres céramiques internationales organisées par l’Association des céramistes de La Borne (ACLB) se sont déroulées du 26 juillet au 4 août 2014, au Centre de céramique contemporaine. Cette année, les céramistes bornois invitaient leurs collègues et voisins belges. Impossible d'être partout à la fois, tant le programme était riche (et, cerise sur le gâteau, la même semaine c'était le festival Viellux !), voici quand même un aperçu de l'événement, on devrait dire des "événements" de cette semaine auxquels j'ai pu assister. 

L'exposition au Centre céramique. Elle a lieu du 26 juillet au 2 septembre, et présente aux visiteurs un panorama de la création en Belgique avec les œuvres de dix neuf céramistes. L’exposition montre le dynamisme et la diversité des créations de ces artistes belges, pleins de personnalité. Voici leurs noms : Caroline Andrin, Kris Campo, Nathalie Doyen, Mieke Everaet, Sarah Guilloux, Marnix Hoys, Vincent Kempenaers, Coryse Kiriluk, Anne-Marie Laureys, Thérèse Lebrun,Jean Claude Legrand, Yves Malfliet, Hugo Meert, Coline Rosoux, Antonino Spoto, Kaorou Sasaki, Frank Steyaert, Peggy Wauters, Fabienne Withofs. Pour ceux qui n'ont pas encore pu voir, jetez un coup d'œil sur la video qui se trouve en bas de page.
Un catalogue édité pour la circonstance résume cette exposition. Il est en vente au Centre céramique. Dépêchez vous, il en reste encore quelques uns.

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Cuisson de deux cents bols de céramistes belges. Les cuissons au bois sont depuis toujours l'essence même de La Borne. D'ailleurs, plusieurs fours étaient en activité autour du Centre céramique contemporaine pendant les rencontres. Dans le four de l'association, deux cents bols de soixante céramistes belges ont été enfournés et ont cuit pendant cinq jours. C'est un four à chambre unique de deux mètres cubes et demi, construit par une équipe de céramistes de l’association animée par Isabelle Cœur. La cuisson a commencé samedi 26 juillet et s'est terminée le 30. Elle a consommé douze stères de bois pendant qu'une dizaine de cuiseurs se relayaient pour monter la température et la maintenir à mille trois cents vingt degrés pendant deux jours. Les céramistes belges ont participé à la cuisson qui était conduite par Georges Sybesma. Les bols seront exposés au Centre céramique.

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Le "four bouteille", un spectacle ! Au milieu du vaste terrain attenant au Centre céramique, Patrice Voelkel a construit un four en forme de bouteille avec un goulot cheminée. Constitué de bouteilles vides, le four est haut de deux mètres. La cuisson au bois du four était un spectacle étonnant et changeant grâce à la transparence des parois et l’illumination des bouteilles par la flamme intérieure ...surtout la nuit ! Les restes du four, les bouteilles fondues comme dans une toile de Salvador Dali ont été ensuite exposées et vendues comme souvenirs des rencontres au profit de l'Association céramique de La Borne.

Le four escargot de Jean Jacquinot.

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On commence par la dernière photo, lundi 2 juillet 2007.

"Mon four ressemble à un escargot car il marche lentement et se nourrit de peu. Par la bouche, je mets les pots et le feu, j'approvisionne aussi la coquille en pots et en feu, et la cheminée est à la place des cornes". Mais, Jean… et la queue de l'escargot ? "La queue de l'escargot c'est un alandier supplémentaire destiné à chauffer la chambre du haut !".

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Au début, le plan....

Jean Jacquinot est arrivé à Neuilly en Sancerre en janvier 2006. Après déménagement, emménagement, nombreux allers-retours dans le Languedoc, il s'installe enfin dans sa nouvelle maison des Petits où Marie le rejoint au début de l'été. 

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5 octobre 2006 pose des planches de coffrage. Il pleut, déjà un air de Toussaint, brr...

La construction de son four commence en octobre 2006 pour se terminer en mai 2007. 

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3 novembre 2006. La maçonnerie du premier niveau. Au premier plan, le premier alandier.

Céramiste depuis 1971, d'abord à Chevreuse (en région parisienne), puis en Languedoc à Saint-Hippolyte du Fort, puis à Montoulieu et enfin à Aspiran, Jean a souvent construit, démonté et reconstruit son four. Celui ci est le cinquième et probablement le dernier d'une série. 

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15 décembre 2006. Première partie de l'abri, le travail avance bien.

"Un four c'est à la fois un meuble et un immeuble, on le monte, on le démonte, on le reconstruit, et ainsi on le fait évoluer". 

23 février 2007, par un petit froid sec... La voûte de la première chambre est terminée.

Le four comprend deux chambres superposées, la chaleur de la chambre du bas préchauffe la chambre du haut. Le trajet de la flamme depuis le premier alandier, la chambre inférieure, et la chambre supérieure, jusqu'à la cheminée,  s'enroule un peu comme la spirale d'une coquille d'escargot. On peut aussi cuire indépendamment une seule chambre (celle du haut), qui a son propre alandier.... c'est la queue de l'escargot ! 

Petite fiche technique: l'escargot est long de quatre mètres soixante quinze, et large de un mètre soixante dix sept. Le volume total pour la cuisson est de sept mètres cubes - la chambre du bas fait quatre mètres cubes et demi, celle du haut deux mètres cubes et demi.

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6 avril 2007. La cheminée monte.

"En imaginant ce four j'avais plusieurs désirs, raconte Jean, je voulais un temps de cuisson long et je voulais qu'il soit assez grand pour pouvoir le remplir et y cuire à plusieurs. Je voulais aussi deux modes de cuissons possibles. 

Vingt ans après...le four de Steen Kepp.

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Le vieux dragon crache à nouveau les flammes. Le four de Steen Kepp a repris du service: restauré par Steen lui même et par l'association "Yakishimé", ses huit mètres cubes étaient prêts pour une nouvelle aventure. Steen Kepp a construit son four yakishimé en 1978, après son voyage au Japon. Puis il a quitté La Borne en 1986 et le vieux dragon s'est endormi, protégé des intrus par les orties, la broussaille et les ronces. Mais pendant ce temps, la toiture s'est dégradée, la voûte également. Vingt ans après l'association se constitue, nettoie le site, refait une toiture, Steen reconstruit la voûte, on coupe trente stères de bois. Début juillet 2007 tout est prêt pour une cuisson de dix jours (et dix nuits). 

Le site de Steen Kepp :  http://www.steenkepp.com/

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